COMPARATEURS d'esPRIX

Plus je m'intêresse au petit monde des comparateurs de prix, plus je constate que nos cousins d'Amérique sont largement en avance sur nous. "L'Empire" fait plus que contre-attaquer, et seul Zlio semble déterminé à défendre son royaume à grands coups de sabre laser. Mais pour combien de temps, et que vaut un sabre face aux dollars?

CNet et Froogle ont fait une avancée remarquable en associant shopping local (inexistant en France) et géolocalisation. CNet y ajoute en plus des infos sur les inventaires. CNet ne fait guère de bruit mais semble développer un produit complet. L'arrivée de Shopzilla et de Pricerunner ainsi que le rachat de Kelkoo par Yahoo! devraient faire accélérer les choses.

Pas de grandes nouveautés sur le marché français. Alors terminons vite cette année et attendons de voir si la prochaine nous réserve plus de surprises.

LeGuide.com sort le sapin et les guirlandes et s'apprête sereinement à fêter Noël. Rien de mieux pour cela qu'une catégorie idées cadeaux - Noel en fête qui permet de rechercher toutes sortes de produits à offrir par "cible" et par prix. Un abonnement à Europe "magazine d'actualité des ados" pour le fiston, un poster de l'Auvergne pour Papi, pas sur d'être invité l'année prochaine.

On retrouve tout de même quelques bonnes idées, mais la catégorie mériterait d'être un peu plus alimentée. Affaire à suivre, Noël n'est que dans un mois finalement.

Aprés CNet, Froogle franchit le cap de la comparaison locale de prix. Mais bien sur, Google y va de sa touche personnelle.

Car si Froogle permet de lister les marchands offline, il permet également de les localiser grâce bien sur à Google Maps. Lors de la recherche d'un produit, l'outil affiche maintenant des informations localisées : marchand le plus proche, cartes routières, calcul de destination, etc. C'est ShopLocal - comparateur de prix local déja abordé dans ce blog - qui, pour l'instant, alimente le système en fournissant l'inventaire de centaines de marchands.

Les marchands doivent pour l'instant à inclure eux-mêmes leur inventaire dans Google Base, la mystérieuse base de données inaugurée tout récemment par Google, de manière à pouvoir être inclus dans les résultats de la recherche transmis au consommateur. Froogle et CNet ont franchi un cap. Celui qui parviendra à établir ces inventaires "locaux" franchira une montagne.

E-commerce et communautés font la une de ce blog depuis quelques semaines, mais uniquement des projets US. Alors c'est fièrement que j'annonce ici le lencement de Zlio, première mélange "frenchie" de blogs, de page perso et de guide d'achat.

Quelques jours aprés la Shoposphere de Yahoo!, Jérémie Berrebi et David Levy ouvrent leur site permettant à tous les internautes de créer des listes de produits (comme la shoposphere) et d'être rémunéré si le produit est vendu via le site. Cette plate-forme s'appuie sur le modèle Tupperware en off line qui offrait une rémunération aux clients recommandant leurs produits à leurs proches".

Bien belle idée, reprise par toute la presse spécialisée. Cocorico donc, et bonne chance à Zlio. Et si vous pouviez acheter GhostDog sur leur site, cela me permettrait de partir au ski...

Et ben oui, perdu sur la blogosphere, j'ai découvert deux blogs (ou devrais je dire deux "carnets de notes"...) interessants et même mieux, qui pourraient vous interesser.

Le Search Engine Journal, voila un vrai blog sur le search engine marketing. Loren Baker y relate toutes les news des moteurs de recherche...Aie, encore un blog à consulter régulièrement.

Et puis, la sortie du Kelkooblog, le blog de Kelkoo, le premier blog (enfin je crois...) d'un comparateur de prix. On y trouve des news, des conseils de shopping et des bons délires. Et oui, le shopping est désormais communautaire!!

Brian Smith nous disait il y a quelques jours sur son blog que l'on entendrait rapidement parler du "social shopping". Mais de quoi parlait-il donc? Le "social shopping" c'est un de ces concepts impossibles à expliquer et pourtant faciles à comprendre. Qui, avant d'acheter un article, n'a jamais demandé l'avis d'un ami ou d'un expert? Et bien le social shopping c'est ça: mettre en relation ces gens et rendre ainsi le shopping plus simple. Les "reviews" en sont un bon exemple, mais comme le fait remarquer Brian Smith, celles-ci semblent limitées. Qu'ai-je en effet en commun avec la personne écrivant la review? Pourquoi aurions-nous le même avis si nous n'avons effectivement rien en commun?

Yahoo! semble avoir compris que joindre conseils personnels et shopping social à l'achat en ligne pouvait améliorer son service. Yahoo! vient en effet d'annoncer le lancement de sa version béta de la Shoposhere. La Shoposphere permet aux utilisateurs de Yahoo! de créer, de partager, de commenter et de noter des listes de produits. Fini les "wish lists" où l'on dit ce que l'on veut, maintenant on dit ce que l'on aime et on parle de ce que l'on connait. Bienvenue dans la Shoposphere, ou la blogosphere du shopping, un espace personnel où l'on met en avant ce qu'on a envie de mettre en avant. La Shoposphere se compose donc de ces listes que les auteurs ont décidé de publier et de partager.

La Shoposphere permet ainsi de répondre à une question à laquelle aucun autre comparateur de prix ne répondait. Il ne s'agit plus d'où et à quel prix je devrais acheter le produit mais bien de quel produit je devrais acheter. Prenons un exemple. Monsieur X, conservons son anonymat, est passionné d'hameçons. Il en achète souvent et s'est décidé à creer une liste sur la Shoposphere. Et bien Monsieur Y, pour conserver également son anonymat, peut consulter la liste éditée par Monsieur X, lire ses conseils d'expert et trouver l'hameçon de ces rêves! Génial non? Yahoo! est le premier gros poisson à développer le shopping social. Les autres devraient suivre.

Internet est devenu un véritable paradis pour les amateurs d'accessoires érotiques. Un sex-shop sans rideau de velour rouge poussiéreux, sans types louches qui observent vos moindres faits et gestes, sans cette atmosphère gloque et glaciale. On trouve tout sur internet: lingerie, DVD, accessoires. Les comparateurs de prix ne semblent pourtant pas tous attirés par ce secteur et rares sont ceux qui osent s'y aventurer. A croire que le rideau de velour rouge poussiéreux reste dans les esprits. Je vous propose dans ce post un tour d'horizon coquin des principaux comparateurs de prix.


Kelkoo propose depuis quelques mois une catégorie "Erotique" avec notamment accessoires, DVD et lingerie "sexy". Premier bon point: en cliquant sur l'une des sous-catégories, vous devez vous engager à avoir plus de 18 ans et à ne pas divulguer ce que vous voyez sur le site à des mineurs. L'offre est assez complète, boules de geisha, potion d'amour, poupées gonflables, il y en a pour tous les gouts. Une dizaine de marchands sont disponibles. Seul bémol, il faut croire que le sexe est excellent pour la santé: la catégorie érotique se trouve dans les pages Santé-Beauté...

En revanche, Pricerunner ne semble pas surfer sur la vague. Le géant suédois ne semble guère intéressé par le marché de l'érotique. Tout de même, notons les deux jeux de société pour adultes que l'on peut trouver dans la catégorie "jouets"...

Rien à signaler non plus du côté de Shopping.com. Des produits sont disponibles sur le site US, notamment dans le "search" mais le filon ne semble pas être exploité. En France, nada, rien, niet... Les américains pensent peut être que nous autres Français n'avons pas besoin de tout ça.

Shopzilla qui vient pourtant de se lancer sur le marché européen, a fait le choix de développer une catégorie "pour adultes". Le lien est accessible dés la page d'accueil et renvoie sur un avertissement "contenu pour adultes". Peu de marchands mais de nombreuses offres réparties dans les sous-catégories préservatifs, lubrifiants, stimulation sensorielle et jouets sexuels. On trouve également une catégorie "DVD pour adultes". Il y a néanmoins des catégories sans contenu mais Shopzilla se place d'ores et déja comme un acteur sérieux sur le marché de l'érotique.

Enfin, Le Guide propose dans sa catégorie "gadget érotique" des liens sponsorisés vers les sites marchands. Soit rien de bien extraordinaire.

Les comparateurs de prix semblent tarder à développer des catégories pour adultes. Beurk, le sexe c'est dégoutant, ca n'a pas sa place sur un comparateur de prix...du moins pas sur la page d'accueil. Et même si Kelkoo semble aujourd'hui proposer l'offre la plus complète, Shopzilla pourrait faire changer les choses. Ne cachons plus ce sein, le marché de l'érotisme sur le net est florissant: profitons en!

Morceaux choisis de l'interview de Scott Macon, directeur général Shopzilla Europe aprés l'annonce du débarquement du géant comparateur américain en Europe.

Comment vous définiriez-vous ? Êtes-vous un comparateur de prix ? Un site d'information sur l'achat en ligne ?
Notre positionnement mêle les deux. Nous fournissons ce qu'attend le consommateur quand il achète sur Internet : des informations sur le prix, sur le produit et sur le marchand. Nous sommes différents d'un simple comparateur de prix, qui ne va fournir des informations que sur le prix. Or, il est très rassurant, pour le consommateur, de savoir qui est le commerçant. De plus, l'internaute doit avoir le choix entre payer le prix le plus bas et, par exemple, disposer d'un service après-vente complet, avec un marchand où il sait qu'il pourra renvoyer le produit s'il ne lui convient pas.

Pourquoi vous implanter en Europe ?
Beaucoup disent que le marché américain est plus évolué car le volume des ventes en ligne y est largement supérieur. C'est en partie vrai, mais le potentiel est sans doute supérieur en Europe. Selon une étude récente, 52 % des internautes français consultent régulièrement un site de comparaison d'achat en ligne. Aux Etats-Unis, cette proportion n'est que de 30 à 35 %. Or, l'Europe ne dispose pas d'une offre suffisante en la matière. Un exemple : aucun site ne propose de vrai programme d'estimation des marchands. Pour nous, c'est pourtant fondamental, cela participe à la création d'un climat de confiance autour de l'achat en ligne.

Quelles sont vos ambitions ?
Nous ambitionnons d'être, d'ici la fin de l'année 2006, l'un des deux plus gros sites d'e-commerce dans chaque pays où nous nous installons. Nous en avons largement les moyens.

Quel sera votre plan de communication pour vous faire connaître en Europe et en France ? Quel est le niveau de vos investissements publicitaires ?
Nous allons beaucoup investir en marketing. En fait, nous attendons les conclusions de la campagne que nous venons de lancer aux Etats-Unis, où nous avons fait beaucoup de publicité en ligne, mais aussi off line, avec des spots radio, de l'affichage, de la publicité sur les taxis. Nous regarderons les effets de ce plan et, éventuellement, l'an prochain, nous pourrons mener ce type d'expérience en Europe. Mais il faut aussi, dans un premier temps, construire l'identité de la marque en Europe. La notoriété vient d'abord de la qualité du produit, il ne suffit pas d'investir massivement en marketing, il n'y a qu'à regarder Google. C'est la qualité qui fera la différence. L'aspect communautaire de notre site devrait aussi nous apporter un important bouche-à-oreille.


Quelle menace représente réellement Shopzilla? Difficile à dire. Le site aux Etats Unis revendique plus de 17 millions d'utilisateurs par mois. Quel role pourra-t'il jouer en Europe sur des marchés déja largement exploités. Shopzilla pourrait gagner sa place à grand coup de dollars. Une autre affaire à suivre...


Retrouvez l'interview complète de Scott Macon sur le JDN. A lire aussi, la dépêche de NetEco annoncant l'arrivée de Shopzilla sur le marché français.

Les comparateurs de prix pourraient revendiquer cette maxime. De plus en plus de sites proposent aux utilisateurs un service de comparaison d'assurances. Le créneau est porteur et dynamique, la France a peur, la France s'assure et les comparateurs de prix se régalent (ou devraient se régaler...).

Créé fin 1999, Assurland est un service gratuit de comparaison en temps réel et de souscription d'assurances. Le site permet de comparer les devis, les tarifs et les garanties de nombreux assureurs pour l'assurance automobile, habitation, moto et santé. La formule d'Assurland permet également d' établir, selon le profil du client, un comparatif des meilleures offres sur le marché, avant de le mettre en contact direct avec l'assureur choisi. Kelkoo semble d'ailleurs avoir flairé le bon coup en signant un partenariat avec le numéro un des comparateurs d'assurance en France. L'entreprise vient d'embaucher Patrice Thiriez - connu pour son blog e-Novation - en tant que Responsable Marketing Online et Business Development et affiche ainsi ses prétentions à rester leader sur le marché.

Car derrière, la concurrence pousse doucement. Empruntis propose aux utilisateurs des services de courtage en assurance ou en crédits immobilier. Né en 2000, la société affiche une croissance intéressante au cours des six derniers mois. Un partenariat a d'ailleurs été signé entre Empruntis et Kelkoo pour bénéficier de l'expérience de ce dernier sur le marché bancaire. Ce partenariat permet à Kelkoo de proposer un service de comparaison en ligne notamment sur le crédit immobilier, le crédit à la consommation ou la défiscalisation.

Tout se compare sur internet, et tant mieux. Et tant que les voiture continueront à brûler et les avions à s'écraser (quelle belle touche de cynisme), les comparateurs d'assurance ont de beaux jours devant eux. Je suis d'ailleurs surpris qu'en France, si peu de comparateurs de prix ne proposent ce service. Affaire à suivre.

Une nouvelle info tirée de Comparison Engines. CNet Shopper franchit un nouveau cap en proposant aux utilisateurs des informations sur la disponibilté des produits dans les magasins de proximité. Imaginez, un utilisateur lambda, il regarde les offres sur internet, compare les prix mais, comme pas mal d'utilisateurs, va acheter son produit au magasin d'à côté. Et bien maintenant, CNet lui dira où le produit qu'il cherche est disponible et à quel prix.

CNet vient en fait de créer une merveilleuse combinaison entre un comparateur de prix classique et ShopLocal. Comme le fait remarquer Brian Smith, il ne manque qu'à l'application une connexion avec le systême de cartes développé par Google.


Voici une nouvelle réponse à notre précédent débat: l'avenir des comparateurs de prix semble passer par le "local". CNet s'engouffre dans cette voie, d'autres devraient suivre.

Un article de Mary Wagner paru sur InternetRetailer et trouvé sur ComparisonEngines, le blog de Brian Smith.

Pas de scoop - il semble d'ailleurs même que Mary découvre les comparateurs de prix - mais tout de même pas mal d'infos.

Cliquez ici et bonne lecture.